Marion Fiack : «Sur mon petit nuage»

Publié le 23 Décembre 2011


 

Marion Fiack : «Sur mon petit nuage»

Marion Fiack n’a pas froid aux yeux. Pour sa dernière compétition chez les juniors, la perchiste lorraine de l’Entente Sportive Thionville-Yutz s’est emparée dimanche dernier du record de France de sa catégorie en franchissant une barre placée à 4,36 m. Elle a ainsi amélioré de trois centimètres la marque de Vanessa Boslak. Cette dernière était, elle aussi, présente à Orléans pour cette première étape du Perche Elite Tour. Et a signé un superbe retour au premier plan en prenant la deuxième place du concours avec un saut à 4,51 m. C’est donc une soirée un peu particulière qu’a vécue Marion. L’étudiante en deuxième année de STAPS, qui s’entraîne à Clermont-Ferrand sous les ordres de Philippe d’Encausse depuis la rentrée, a énormément progressé depuis septembre. A 19 ans, ce n’est donc sans doute que le début d’une belle et longue carrière. Interview.

 

Athle.com : S’attaquer puis battre un record national sous les yeux de sa détentrice, ça n’est pas forcément courant. Comment avez-vous vécu cela ?
Marion Fiack : Battre ce record devant Vanessa, lors de ma dernière compétition chez les juniors, c’était le bon moment ! Je suis restée sur mon petit nuage pendant toute la soirée. J’ai eu du mal à m’endormir. J’étais venue à Orléans pour ça. Je n’avais jamais vu Vanessa, à part à la télévision. Elle est venue me féliciter à la fin de la compétition et a été super sympa.

 

Vous avez mis une belle claque de vingt-et-un centimètres à votre record personnel lors de ce concours. Vous vous y attendiez ?
J’aurais eu un petit sentiment amer si je n’avais pas battu le record de France. Je savais que j’avais beaucoup progressé. L’an dernier, j’étais à Nancy pour mes études. Là-bas, il n’y a rien pour le saut à la perche. Je ne me suis pas vraiment entraînée pendant l’été. J’allais au stade deux fois par semaine. Si je faisais une séance de saut, c’était déjà miraculeux. Je suis désormais à Clermont-Ferrand, où je m’entraîne huit fois par semaine avec Philippe d’Encausse. J’ai hésité avec l’Insep mais il n’y avait pas à Paris la spécialisation en STAPS que je souhaitais suivre.

 

Racontez-nous votre concours dans le détail…
Il y a eu beaucoup d’attente au moment de la présentation, mais c’est normal pour une étape du Perche Elite Tour. J’ai commencé à 3,80 m pour me mettre en jambes puis j’ai franchi 4 m. A 4,11 m, je suis retombée au premier essai sur la barre. J’avais besoin d’effectuer de petits réglages. C’est en fait à 4,16 m que j’ai ressenti les meilleures sensations. Car sur mon saut à 4,36 m, j’ai un peu présenté de côté et je me suis vite retrouvée décalée sur la droite. J’ai hésité à arrêter mon saut mais j’ai finalement continué vu que j’étais bien engagée. Et je ne suis retombée pas très loin du sol !

 

Vous vous êtes ensuite attaquée à une barre à 4,51 m…
J’ai pris la perche la plus dure que j’avais, une vieille perche de 4,40 m dont on ne connaît pas l’indice. Mais elle s’est révélée trop souple et j’ai tapé en montant. Les poteaux étaient un peu près. J’étais un peu déçue. Avec un peu plus de levier, je pense que j’ai 4,50 m dans les jambes.

 

Dans quels secteurs avez-vous progressé depuis votre arrivée à Clermont ?
Je me suis beaucoup améliorée au niveau de la course. Et j’ai surtout commencé la musculation. J’ai pris du muscle au niveau des épaules et de la puissance au niveau des quadris. La preuve, c’est que la perche que j’utilisais l’an dernier et avec laquelle je me prenais des « retours piste » est désormais trop souple.

 

Si l’on vous dit « Jeux olympiques », que répondez-vous ?
Je suis encore jeune. Je ne veux vraiment pas me prendre la tête avec la hauteur des barres. J’ai encore quelques années devant moi. Les minima seront tout de même l’objectif. Mais je pense que plusieurs filles dépasseront les 4,50 m en 2012. C’est une bonne année qui s’annonce !

 

 

Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer pour athle.com

 


Rédigé par Tatiana

Publié dans #Actu compets

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