MESNIL, LES PIEDS SUR TERRE

Publié le 23 Mai 2008

Mesnil, les pieds sur terre Romain Mesnil évoluera en terrain conquis,
dimanche, à Forbach. Coutumier des coups d'éclat, le perchiste devra
composer cette année avec une forte concurrence.

Si, en août prochain, Romain Mesnil défile à Pékin sous la bannière
tricolore, peut-être aura-t-il une pensée pour la Moselle-Est. Pour Forbach,
pour Pascal Schuler (président de l'USF), pour ce public chaleureux qui
acclame, saison après saison, chacune de ses envolées. Pour ce sautoir si
particulier qui, l'année dernière, l'a délesté très tôt du poids des minima
pour Osaka. « Et qui, par voie de conséquence, m'a placé sur la liste des
présélectionnés pour les Jeux ».De la sérénité, des gages de confiance,
voilà ce que vient chercher l'Albigeois dans ces contrées reculées de l'Est
de la France. Retrouver des sensations, aussi, sur un terrain familier tout
acquis à sa cause : « J'apprécie ce meeting forbachois. Ce stade champêtre,
cette proximité avec le public. Et puis la compétition est d'un niveau
national. Cela permet d'entrer dans le vif du sujet. ».
Le Schlossberg, terre d'accueil, ouvrira encore ses portes à l'un de ses
athlètes chéris ce dimanche. Sa seule présence drainera son lot d'attentes
dans les travées du stade forbachois. Seulement en sport, l'histoire se
révèle souvent capricieuse. Les 5,70 m avalés par Mesnil lors du précédent
meeting n'ont pas vocation à se répéter. Le perchiste ne vient pas en
Lorraine par superstition : « Le danger, ce serait justement de se focaliser
sur les repères que j'ai ici. Au contraire, il faut toujours veiller à
recréer de nouvelles sensations, ne pas rester sur ses acquis ». Exempté de
la course aux minima olympiques, le vice-champion du monde 2007 ne vise pas
de sommets en Moselle. Ses objectifs demeurent modestes, la barre n'étant
pas placée très haut au sortir d'une saison hivernale empreinte de quiétude
: « Avec 5,70 m, je serais très heureux ; 5,60 m satisfait et si je ne
réalise que 5,40 m, il faudra se pencher sur les réglages nécessaires. Mais
je ne sombrerai pas dans l'inquiétude ».
Ces propos illustrent une maturité arrivée sur le tard. Au prix d'un travail
sur lui-même, réalisé avec l'aide d'un psychologue du sport, Romain Mesnil
gère aujourd'hui cette sensibilité exacerbée qui étouffait son potentiel.
« Par le passé, je souffrais d'un manque de confiance en moi. Je faisais
trop attention à ce qui se disait à l'extérieur. Aujourd'hui, j'ai changé ma
manière d'appréhender les grandes compétitions ». Comment ? Tout simplement
par le déni, « en repoussant la pression le plus loin possible ». A Forbach, la pression ne sera pas le moteur de l'ascension du meilleur
performer mondial en 2003, avec 5,95 m. Mais plus vraisemblablement
l'orgueil, appelé à être piqué par de jeunes concurrents soucieux de
bousculer la hiérarchie. « Le plateau est dense. Jérôme Clavier, sur sa
lancée des Mondiaux en salle, tient la grande forme. Tout comme Renaud
Lavillenie, qui a passé cet hiver une barre à 5,70 m. Ça promet un beau
concours. »
Toutes proportions gardées, la compétition forbachoise traduit le niveau de
la perche mondiale, où les écarts se resserrent sensiblement : « A Pékin,
dix perchistes peuvent prétendre au sacre olympique. Personne ne domine
vraiment la discipline ». Mais certains partent avec une longueur d'avance,
comme un titre de vice-champion du monde par exemple...

Meeting de Forbach dimanche à partir de 13h30

Plus d'infos sur www.meeting-forbach.com

Rédigé par Perche Lorraine développement

Publié dans #Evénements

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