Les disciples de Lavillenie saisissent la perche
Publié le 7 Septembre 2012
Le club d’athlétisme de l’Assa organise la deuxième édition des Perchenfolies samedi. Un concours de saut à la perche en plein centre-ville. Le concept, initié par l’association Perche Lorraine développement, prend de l’ampleur.
Pour un coup d’essai, c’était un coup de maître. Alors, pour la deuxième année consécutive, l’Assa remet le couvert et déplace piste d’élan, perches et sautoir en pleine zone piétonne. Les "Perchenfolies" animeront le centre-ville samedi après-midi. Cette idée de concours de saut à la perche en pleine rue a été lancée par l’association Perche Lorraine développement. Un championnat, le Dima PLD tour, a même vu le jour. Sarreguemines est une des six étapes. Jean-Baptiste Henriot, perchiste à l’US Forbach et secrétaire de l’association, explique comment sa discipline a su faire sa promotion.
• Comment est né Perche Lorraine développement ?
Jean-Baptiste Henriot : « L’association a été créée en 2006, avec comme objectif de dynamiser le saut à la perche dans la région. Nous avons très vite initié des concours en centre-ville, d’abord à Forbach, puis à Thionville, et enfin à Sarreguemines l’an dernier. Cette année, nous allons même en organiser devant le centre Pompidou de Metz à l’occasion du marathon, le 14 octobre. Ça prend de l’ampleur, et c’est une belle vitrine pour la discipline. »
• L’objectif est-il donc atteint ?
« Quand nous avons commencé en 2006, en partenariat avec la ligue de Lorraine, il y avait une pénurie de perchistes, avec seulement deux athlètes régionaux aux championnats de France. Six ans après, ils sont une dizaine. Il y a notamment Marion Fiack, de Thionville, qui est championne de France espoir et détient le record national chez les juniors. C’est très prometteur. Derrière elle, il y a d’autres filles comme Mélanie Wasilewski, également de Thionville, ou encore la Vosgienne Hélène Kong. La perche féminine lorraine se porte donc très bien. Chez les garçons, par contre, on cherche encore des leaders. »
• Est-ce particulier pour un athlète de sauter en ville ?
« Cela peut-être perturbant de sauter entre deux immeubles, les repères ne sont pas les mêmes que dans un stade. Mais dans le même temps, il y a l’apport du public, la musique et les animations autour du concours qui peuvent créer une certaine émulation. »
• Est-ce une compétition ou juste un spectacle ?
« Les deux en même temps ! La piste est plate et est homologuée pour une compétition officielle. Sarreguemines fait partie du Dima PLD tour que nous avons lancé. »
• Renaud Lavillenie a été sacré champion olympique de saut à la perche aux JO de Londres. Cela peut-il favoriser la pratique de la discipline ?
« Tous les gens que je croise m’en parlent. En plus, le concours de Renaud à Londres a été fabuleux, avec beaucoup de suspense. Au niveau des recrues dans les clubs, il faut attendre quelques semaines pour se prononcer. Mais, dans l’histoire du sport, à chaque fois qu’il y a eu un champion olympique français, cela a marqué sa discipline et a eu un impact sur les licenciés. Il y a des petits qui ont vu Renaud aux JO et qui vont peut-être vouloir s’y mettre. Il faut surfer sur cette vague et de ce point de vue, les Perchenfolies de Sarreguemines tombent très bien. »
Propos recueillis par Pascal MITTELBERGER.